Histoire(s) & patrimoine de Charleroi |
Emplacement de l'hôpital militaire sur le plan-relief de Charleroi (1695) conservé à Lille |
La jeune forteresse de Charleroi prise par les troupes de Louis XIV en 1667, un hôpital militaire est érigé en bord de Sambre, à l'Entre-Ville. Trois bâtiments disposés en forme de U, s'articulant autour d'une cour, constituent l'établissement. Au centre, face à l’abrupt de la Ville-Haute, une chapelle est érigée, destinée aux malades et patients de l’hôpital. L'oratoire est dédié à Saint-Fiacre, patron des jardiniers et saint guérisseur, invoqué pour le traitement des hémorroïdes et de certains cancers. Un petit cimetière jouxte l’édifice ainsi qu'un modeste logement pour le chapelain1.
Si les bâtiments de l'hôpital changent d'affectation avec le temps – ils furent notamment utilisés comme manufacture d’étoffes –, mais retrouvent régulièrement leur fonction hospitalière lors des conflits qui se déroulent la région, la chapelle persiste.
Cette première chapelle est vendue comme bien de l'Eglise à la Révolution française. Acquise par un privé, elle est démolie en 17962. Les bâtiments formant l'hôpital, dont une partie n'existe déjà alors plus depuis 1773, subsisteront jusqu'aux travaux de comblement de la Sambre, commencés à la veille de la seconde guerre mondiale.
Sous l'impulsion du curé Maximilien-Emmanuel Ponlot, la Ville autorise en 1818 la reconstruction de la chapelle sur un terrain communal, aux frais des fidèles.
Rebâtie en 1818-1819, la nouvelle chapelle se dresse plus ou moins à l'emplacement de la chapelle actuelle (une vingtaine de mètre plus au sud). Elle sert de lieu de culte principal de la Ville-Basse lorsque l'Eglise Saint-Antoine de Padoue est en construction, suite à la démolition de l'église du Couvent des Capucins.
En 1897, le conseil communal décide l'expropriation et la démolition de la chapelle, celle-ci se situant sur l'emplacement destiné à la construction du nouveau bassin de natation. Sa reconstruction à son emplacement actuel est cependant décidée, le 23 octobre 1897.
Troisième chapelle Saint-Fiacre. Carte postale ancienne, Edition Nels |
La chapelle est à nouveau démolie en 1899 et rebâtie. Lors des travaux de fondation du bassin de natation, des ouvriers découvrent deux squelettes à l'emplacement de l'ancienne chapelle3.
Une ancienne photo4 de la seconde chapelle permet de constater que les constructeurs de l'actuel sanctuaire se sont fortement inspirés du précédent oratoire pour les matériaux et la forme du bâtiment. Elle se présente sous l'aspect d'un édifice d'allure classique surmonté d'un clocheton. L'intérieur conserve notamment un autel dont le retable provient de l'ancien Couvent des Capucins. Le tableau d'autel, réalisé dans la première moitié du XIXième siècle par le peintre Pierre Joseph François, représente "Saint Fiacre guérissant un enfant atteint de coliques". La niche en façade accueille une statue du Saint réalisée par Charles Delporte en 1956.
En 2017, Cathy Coez recouvre partiellement l'intérieur d'une pellicule dorée la chapelle lors du parcours Art Public.
NOTES :
(1) - Charleroi Ville-Basse : un quartier, une paroisse... un carrefour, 1987, p 16
(2) - Charleroi Ville-Basse : un quartier, une paroisse... un carrefour, 1987, p 16
(3) - Journal de Charleroi (Le), 24/08/1899
(4) - Charleroi Ville-Basse : un quartier, une paroisse... un carrefour, 1987, p 16
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