Histoire(s) & patrimoine de Charleroi |
Aujourd'hui, à Charleroi, il ne reste plus beaucoup de témoignages architecturaux des siècles passés directement visibles. La ville ayant été fondée en 1666, les principaux bâtiments qui ornent la ville datent principalement de la fin du XIXième siècle et du début du XXième. On peut cependant distinguer trois coupures dans le centre-ville : la Ville-Basse, la Ville-Haute, et le quartier nord. Chacun de ces quartiers fut marqué par son époque et présente soit des bâtiments, soit une typographie propre à ses origines :
- La quartier nord (I). Cette zone dans le nord de la ville fut bâtie essentiellement à la fin du XIXième siècle et au début du XXième. Avec la destruction des remparts, de nouveaux terrains furent disponibles. Les bâtiments Art Nouveau et Art Déco sont ici majoritaires. Le tracé des voiries, convergeant vers l'ancienne Porte de Waterloo, montre une urbanisation nouvelle.
- La Ville-Haute (II). Ici se trouvait le centre de la forteresse espagnole, puis française. La tracé des rues permet encore aujourd'hui de retrouver la plan de la première forteresse (1666). Quelques habitations sont encore marquées par l'architecture des forteresses et l'architecture militaire.
- La Ville-Basse (III). Elle recouvre aujourd'hui les anciennes Ville-Basse et Entre-Ville. L'ancien village de Charnoy se trouvait dans ce quartier, à proximité de la place de la Digue. Le village fut rasé pour permettre la construction de la forteresse de Charleroi en 1666. L'Entre-Ville va se développer sur la rive gauche de la Sambre, suivie très rapidement par la Ville-Basse, sur l'autre rive. L'architecture des forteresses est également présente, contrastant avec la modernité du boulevard Tirou, aménagé sur l'ancien lit de la Sambre.
La Maison des Médecins (1908), due à l'architecte Machelidon, est classée depuis 1994 |
Au nord de la ville, de nouveaux quartiers furent bâtis fin du XIXième et début du XXième siècles. Suite à la destruction des anciens remparts aux alentours de 1870 et grâce aux avancées technologiques, les bourgeois se font bâtir de nouvelles habitations, de type Art Nouveau et Art Déco, sur les plusieurs dizaines d'hectares récupérés suite au désarmement de la Ville. Le nord de la ville change de physionomie : de grands boulevards arborés sont tracés, des maisons bourgeoises se développent aux quatre coins de la cité et de nouvelles commodités sont installées. L'Université du Travail est inaugurée en 1911 près de la Porte de Waterloo. Les architectes locaux érigent des habitations et bâtiments dans des styles nouveaux, utilisant et sublimant des matériaux locaux comme le fer et le verre. Au numéro 40 de la rue Léon Bernus, la Maison des Médecins fut construite en 1907 par l'architecte Alfred Machelidon pour le docteur Bastin. Cette habitation de couleur jaune-ocre trouve ses sources dans la nature, et les arts arabe et japonais. La rue Bernus est considérée comme un petit musée de l'Art Nouveau à Charleroi ; les façades et toitures de 32 maisons de la rue sont d'ailleurs classées. Il est cependant malheureusement difficile pour certains propriétaires de conserver la beauté de ces façades.
La Place Charles II conserve son plan d'origine, coeur de l'ancienne forteresse |
Au centre de la ville, la Ville-Haute reste marquée par son origine militaire. Le tracé de l'ancienne forteresse espagnole au cœur de la ville est facilement identifiable ; de la Place Charles II partent des rues qui permettaient de relier les anciens bastions. Des bâtiments de type forteresse existent encore : la maison du Bailli (1780), une des maisons les plus anciennes de la ville, ou encore l'ancienne église Saint-Christophe, qui date du XVIIIième siècle. Dans les rues avoisinantes, principalement les rues de France et des Gardes, d'autres bâtiments sont fortement marqués par l'architecture militaire.
Ici également, avec l'augmentation importante de la population, de nouvelles commodités voient le jour. A quelques dizaines de mètres seulement, se trouvent le parc Reine Astrid, le Palais des Beaux-Arts et le Palais des Expositions. De nouveaux complexes scolaires voient le jour, comme les actuelles athénées Solvay et Vauban et le Collège des Jésuites.
La Ville-Basse est traversée par la Sambre, aujourd'hui déviée et canalisée |
Au sud de la ville, la Ville-Basse se développe autour de l'ancien lit de la Sambre, devenu aujourd'hui le Boulevard Tirou. L'ancien village de Charnoy, démoli pour faire place à la forteresse de Charleroy, se situait à proximité de la Sambre, près de l'actuelle place de la Digue. Un pont fut jeté sur la Sambre et pour protéger ce pont et peupler la forteresse, la Ville-Basse fut fondée sur la rive droite de la Sambre. La Ville-Basse présente de vieilles habitations de type forteresse, notamment boulevard Tirou, près de la librairie Molière, et rues de Dampremy et de Montigny,deux des plus anciennes rues de la ville. La rue de Dampremy comporte un grand nombre de bâtiments anciens (n°67 : millésime 1694). A la hauteur du café L’Impasse Temps l’Escalier des Rames, un ancien passage vers le pied des fortifications, subsiste encore aujourd'hui. Autre vestige de la période forteresse : la chapelle Saint-Fiacre, qui dépendait de l’hôpital militaire.
Les autres constructions de la Ville-Basse sont plus récentes. L'église Saint-Antoine date du début du XIXième siècle, sous la domination hollandaise; l'ancien Hôtel des Postes de 1907, et le Passage de la Bourse de 1890.
POUR Y ACCEDER
CONTENU MULTIMEDIA
Toutes les illustrations, sauf mention contraire, sont issues de la collection de l'auteur.
LIENS
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
LOCALISATION
Suivez également le site sur Facebook, pour prendre connaissance des derniers sujets postés, et bien plus ! |
Contact | A propos de ce
site | Tous les sujets | Portail non-officiel sur Charleroi | ©
www.charleroi-decouverte.be 2007 - .... | Version 6 |