La brochure rédigée par Espace Environnement, avec la collaboration de Michel Mairiaux, retrace la trajectoire prolifique d’Auguste Cador, grand architecte régional au nom un peu oublié, à travers vingt chapitres centrés sur les lieux où il fut actif, de Fontaine-l’Evêque à Charleroi. Il mena, en effet, une carrière longue et riche dans la seconde moitié du 19e siècle et fut reconnu à l’époque jusqu’au-delà de nos frontières (notamment à Maubeuge et Nancy). Sa riche carrière a marqué le territoire : Il exerce pendant 20 ans le rôle d’« architecte de la Ville » à Charleroi, et «urbaniste » avant la lettre, en dresse de premiers projets d’extension. Il signe d’importantes constructions civiles – école, musée, abattoir, hospice, maison communale – à Charleroi, mais aussi à Seneffe, Fleurus et Leernes, pour la modernisation des bâtiments communaux. Passionné par l’archéologie et la préservation des bâtiments historiques, il conduit divers chantiers de restauration d’églises – notamment celle de la Ville Haute à Charleroi, Saint-Laurent à Couillet ou encore Saint-Martin à Marcinelle. Il gère l’édification de nouvelles églises répondant à l’accroissement de la population dans les quartiers industriels du Faubourg (Saint-Eloi à Charleroi-Nord) et de Jumet Houbois (Saint-Joseph). Reconnu dans le milieu bourgeois industriel, il restaure un château ancestral alors en ruine à Fontaine-l’Evêque pour en faire la demeure de campagne du grand industriel Clément Bivort. Après la destruction des remparts de Charleroi, notre architecte érige le long des nouveaux quais, boulevards et avenues, de nombreuses commandes privées, maisons d’habitation ou hôtels de maître, pour une clientèle souvent aisée. Enfin, il se mue en promoteur ambitieux, poursuivant le rêve d’établir à Charleroi un centre commercial – bazar, passage, galerie ou marché couvert – et concrétisant son vœu d’élever un théâtre, le futur et renommé Eden-théâtre (1885), toujours présent dans le paysage culturel carolo. La brochure a été publiée dans le cadre des Journées du patrimoine 2016, à l’occasion d’une exposition à la Maison de la Laïcité de Leernes.
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